Mon papa à moi
Papa, papi, dada, daddy, peu importe leurs noms, cet épisode d’Odyans donne la parole aux darons. Témoignages de pères de différents horizons.
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Transcript
« C'est incomparable! Le peau-à-peau était juste malade! C'est là que tu réalises que c'est le tien. »
« C'est comme un speed dating continuel. Tu t'adaptes tout le temps à une nouvelle personnalité, à une nouvelle personne. »
« Je voulais pas paraître comme le gars strict […] Non, fais ce que tu veux, je veux juste tu m’aimes. »
« La vie de couple? Je dirais qu’il faut être beaucoup plus intentionnel. On peut se perdre vraiment facilement. »
Papa, papi, baba, daddy… peu importe leurs noms, aujourd’hui à Odyans, c’est parole aux darons. Témoignages de pères de différents horizons.
Pour beaucoup de gars, l’expérience commence des mois avant la naissance. Des fois, dans une pièce pas trop éclairée, seul avec la mère de leur futur enfant et un professionnel de la santé.
« Au moment où j’ai entendu les premiers battements de cœur, j’ai pleuré. »
Ça c’est Hervé, 37 ans, père de deux enfants. Tsé Hervé, c’est un gwo neg que je me souviens pas d’avoir vu émotif en 20 ans d’amitié. Et là, il me raconte comment il a fondu en larmes à l’échographie pour son 1er enfant.
« Dès que j’ai entendu les premiers battements de cœur, j’ai eu un moment de : "wow! J’ai créé quelque chose avec ma femme!" »
Pour Kenny, un autre papa dans la trentaine, c’était un peu la même chose.
« Quand c'était real pour moi, c'est quand j'ai entendu les battements du cœur pour la première fois. C'est à ce moment-là que ça m'a vraiment hit, que ça m'a vraiment frappé […] Je regardais un peu les mouvements à l’écran puis j'étais comme « Wow, OK, il y a quelqu'un là-dedans, dans le ventre de ma femme. » C'est là que ça m'a hit. Et c'est là que tout de suite, le sentiment de responsabilité, est passé à un autre niveau. »
Après l’émotion des premiers battement de cœurs, il y a tout le reste de la grossesse. Avec le soutien qu’on donne à la mère, la préparation de l’arrivée du bébé, les cours prénataux des fois. Puis un jour, c’est l’accouchement. Un moment qui ne manque pas d’émotions, parlez-en à Jonathan, un jeune père dans la trentaine. Il nous raconte le feeling de tenir son bébé pour la première fois.
« Le feeling était insane! Je ne sais même pas comment le décrire pour vrai. Je le dis même à mes amis qui ont eu des enfants après moi ou qui vont en avoir. Je suis comme : "c'est incomparable". Mais le peau à peau, c’était juste malade! C'est là que tu réalises que c'est le tien, genre. Puis que ce n'est pas un enfant que tu vas ramener ou quoi que ce soit. Ton implication, c'est lui, dès ce moment-là. Puis moi, dans le processus en plus, sa mère était en salle de réveil, alors c'était moi qui étais avec en premier, premier. Il n'a pas pleuré, il n'y a rien eu. Ce n'est pas comme si j'aurais été pris au dépourvu, mais c'est juste que j’e me disais : "OK, c'est ta responsabilité. No matter what happens, c'est ta responsabilité, c'est ton monde". »
Des fois, l’accouchement c’est tout un paquet d’émotions complexes et contradictoires. C’était ça pour Kenny et sa femme, quand leur fille est née, pendant le confinement.
« Au bout de trois heures, bébé est finalement sortie, mais ce qui est arrivé, c’est que OK bébé est sortie, on est contents, mais ma femme est comme : "pourquoi elle crie pas?" Donc là, tout de suite, ils ont pressé le bouton rouge. Donc, situation d'urgence, "bébé ne respire pas", on l’amène dans la salle d’à côté, ma femme panique, je suis bébé. Puis on rentre dans la salle, il y a comme 30 infirmières qui rentrent elles disent plein de trucs, j'entends des chiffres à gauche, à droite. Yo, je suis comme : "qu'est-ce qui se passe?" Puis à ce moment-là, je me suis dit : "OK, je suis père. Mon rôle, c'est vraiment de protéger cet enfant-là." C'était ça, en fait, les premières secondes avec bébé. Je l'ai pas tenue. C'était vraiment une situation de crise. Elle respirait pas, alors il fallait tout faire pour qu'elle puisse respirer. Au bout de peut-être une petite minute, je sais pas, je m'en rappelle plus, elle a poussé son cri et a commencé à respirer. Après, là on a fait le peau à peau avec maman et tout. Puis là, par la suite, justement, à cause de cet incident-là, on l'a amenée dans une autre salle. Pendant trois heures, elle était sous observation, seule avec moi. Ma femme était toute seule dans sa chambre à cause de tous les protocoles COVID et parce que ç'a pris peut-être deux heures pour la coudre. Donc, j'étais seul avec bébé et encore une fois, le sentiment de protéger. Quand les médecins venaient et la touchaient, je demandais ce qu’ils faisaient, pourquoi ils le faisaient, pourquoi elle réagissait comme ça, pourquoi elle pleurait… C'était particulier. Si c'était à refaire, on voudrait pas que ça se fasse comme ça, mais ça s'est fait comme ça. Puis ça m'a juste donné le pressentiment que je dois protéger cet enfant-là. »
Une fois que le nourrisson est là, qu’on rentre à la maison en famille, comment on installe la routine? Comment on se divise les tâches. Hervé nous donne son expérience.
« Au début, surtout, je me demandais est-ce que l'enfant a vraiment besoin de moi? Tout ce qu'il a besoin, c'est de se faire nourrir et c'est du lait maternel qu'on lui donnait.Puis de se faire changer sa couche, dormir, c'est tout ce qu'elle faisait. Je me sentais vraiment peut-être un peu inutile parce que sa mère peut tout lui donner. C'est là que j'ai commencé à être plus utile dans la maison en faisant plus le ménage, plus à manger, plus la vaisselle, plus la lessive, faire couler des bains pour ma femme, peu importe ce qu'elle avait besoin. J’étais vraiment à l’écoute des besoins dans la maison. »
S’occuper d’un enfant, c’est un apprentissage. Un apprentissage qui finit jamais. Hervé :
« Je dirais qu’il y a toujours un moment d'adaptation parce qu'être parent, c'est toujours évolutif comme situation. À chaque phase, ton enfant change, évolue, démontre de plus en plus de traits de sa personnalité. C'est comme si t'avais une date avec une nouvelle personne à chaque fois. Parce que tu dois réapprendre à savoir pourquoi elle pleure : parce qu’elle a un gaz? Parce qu'elle a faim? Pourquoi elle réagit comme ça? C'est toujours évolutif. Puis plus l'enfant grandit, plus il va explorer des façons de réagir pour voir comment toi tu vas réagir. T’as toujours des moments d’adaptation. C’est jamais coulé dans le béton. Même cinq ans plus tard en tant que père, j'apprends encore de nouvelles choses. J'apprends comment interagir avec ma fille. »
Des fois, la vie fait qu’on rencontre son enfant un bout de temps après sa naissance. Et dans ces cas-là, c’est une adaptation pour tout le monde. C’est ce qu’a vécu Jérémie, un jeune papa dans la vingtaine, avec son premier.
« Quand je suis arrivé, quand il a vu que je suis venu dormir là, la première fois, il m'aimait bien parce qu'on s'étaient vus dans les roulottes, mais c’était comme si : "c'est qui qui vient voler ma mère?" C'était bizarre. Moi, j'essayais plus d'être gentil, super chill et de créer des liens avec lui. Ouais, j’étais stressé, je voulais pas le chicaner quand il faisait des trucs pas rapport. Je voulais pas apparaître comme le méchant, le gars strict. "Non, fais ce que tu veux, je veux que tu juste tu m'aimes que tu t'attaches à moi." Ç’a pris un peu de temps. À part son arrière-grand-père, il voyait pas vraiment de visage d'homme, juste des filles. Je pense qu'il y avait ça aussi, genre : "un homme est là". C'est bizarre. Il voulait pas prendre son bain avec moi, il voulait rien faire, mais en même temps, il s'approchait des fois. Fallait que je lui donne des chips, des sucreries. C'était un peu bizarre, j'étais stressé. J'essayais d'être parfait.»
Mais comme on dit : une fois n’est pas coutume. Jérémie a pu vivre pleinement la deuxième grossesse de sa conjointe.
« Pour de vrai, c'est vraiment nice parce que j'ai pu voir tout ce que j'ai manqué pour le premier. J'étais là pour tout, j'ai tout vu : comment la femme se sentait, l'évolution, son ventre, ses feelings. J'ai vu l'accouchement, c'est quoi des contractions. J'ai vu toutes ces affaires-là par la suite. Il faut le voir. Puis je suis chanceux de pouvoir l'avoir vu avec mon deuxième. Ça compense pour tout. Je vois maintenant aussi l'impact. Mon premier, je l'entendais à la télé. Il crie, il gueule, il avait déjà de la rage. Mais là, on dirait que le fait que je suis là, il est vraiment calme. Je sais pas si c'est un hasard ou juste le fait qu'il y a une différence quand le père est là. Je ne sais vraiment pas, mais c'est nice. »
Un père, est-ce que c’est vraiment là pour faire régner la loi et l’ordre? Eh bien oui et non. Oui, nos papas croient en l’importance de la discipline. Mais il n’y a pas juste une façon de faire, et c’est correct. C’est même ça qui est beau. Prenons par exemple Jérémie, le plus jeune de nos papas :
« Je suis un mélange de tout. Je suis strict, mais en même temps, je suis vraiment cool. C'est un peu tricky comme question parce que ça dépend. Souvent, je suis strict, puis après je me dis que je n'aurais pas dû m'y prendre comme ça. J'essaie quelque chose d'autre. Mon fils, c'est un gars qui fait beaucoup de crises. Il fait des crises, il frappe des choses. Je le mets dans sa chambre. Mais souvent, je me demande si je m'y prends bien. J'essaie d'autres choses. Je suis strict, mais je ne me considère pas comme strict. J'essaie de l'être ou j'essaie d'ajuster mon parenting. J'essaie juste d'ajuster. Il n'y a rien de fixe. J'y vais juste avec le vibe. C'est plus ça. »
Hervé, lui, disons que c’est un père strict, mais qui s’explique. Et ça, c’est grâce à un gros travail d’introspection.
« Je te dirais peut-être que je suis strict, peut-être des fois un peu souvent strict parce que […] je savais déjà que j'avais des problèmes, pas de colère, je suis pas le genre à frapper les murs, mais j'ai haussé la voix peut-être plus souvent que je devrais le faire. Sur les enfants qui sont pas conscients qu'ils ont fait une erreur, je dois souvent me reprendre, puis dire à mes enfants que je m'excuse d'avoir réagi d'une certaine manière, parce que je le vois dans leurs yeux, qu'ils sont étonnés, parce qu'ils comprennent pas pourquoi. En tant que père, oui, je peux être strict, mais je vais être strict, puis me reprendre, puis leur apprendre pourquoi est-ce que c'est pas bon. "Regarde, papi s'est énervé parce que ça fait trois fois que je t'ai répété ça et c'est dangereux de faire ça. Regarde ce que ça peut faire si tu fais ça". C'est juste de prendre le temps d'expliquer à tes enfants, puis de leur montrer que oui, t'es une figure d'autorité, mais tu n'es pas un maître absolu. Tu n'es pas une personne qui est là pour les brutaliser. Tout au contraire, je suis là pour leur donner de l'amour. Je me considère un père strict, mais je pense que je suis un père strict qui peut comprendre quel impact ça peut avoir d'avoir un père qui est sans émotions ou impatient ou colérique. »
Jonathan, lui, c’est un dictateur assumé, MAIS avec un cœur tendre.
« Tu connais ma mère, je suis un dictateur. Mais je suis soft. Big time, big time. Je suis très papa poule quand mon enfant est malade. Comme, mon enfant ne peut pas être malade. Dans le sens que s'il est malade, je suis malade avec lui : j'ai de la peine, je me demande qu'est-ce qu'il faut faire. Tantôt tu me demandais si j’ai toujours été à l'aise. Eh bien il y eu des moments où je n'étais pas à l'aise parce qu'il y avait certaines choses que je n'avais jamais vues ou que je ne comprenais pas. Puis tu es comme, wow, qu'est-ce qui se passe? Puis là, tu essaies de le réconforter, mais toi aussi, tu as une certaine crainte ou un chagrin parce que tu ne sais pas ce qui se passe. Je parle pas d'un gaz coincé, je te parle d'une affaire bizarre, des terreurs nocturnes que t'as jamais vues, pis là c'est après que t'apprends que c'est des terreurs nocturnes. Au début tu sais pas, pis comme t'essayes de wake him up ou whatever, pis tu vois ça fonctionne pas, fait que là t'es inquiet, ou des petites maladies bizarres qui peuvent arriver. Mais, sinon, discipline on deck! Comme, je joue pas avec ça, pour moi c'est important parce que j'ai été élevé comme ça. Ma mère était vraiment comme tac, tac, tac. En fait, ça c'est quelque chose qui était pour moi. Tu arrives quelque part, tu enlèves tes souliers, tu laves tes mains s'il faut, tu rentres, tu t'assois, si t'as besoin de quelque chose, tu dis s'il vous plaît. Si on te donne quelque chose, tu dis merci. C'est une répétition. Oui, ça paraît peut-être, comment dire, comme si j'étais à l’armée, mais sans mentir, ma mère était du genre, si je suis quelque part et des gens ont dit Jonathan que fait du dezòd, elle dit non, c'est pas vrai, c'est un mensonge. Fait que c'est dans ma tête, c'est comme ça. Si on va quelque part, puis on me dit Josh a fait du dezòd, c'est impossible, c'est pas mon fils, ça fonctionne pas. Mais là, à cet âge-là, c'est différent. Mais je veux que cette discipline-là rentre pour que quand il est dans la rue, il soit respectueux. Par exemple, je sais pas, qu'il tienne la porte. Ça peut paraître random, mais qu'il tienne la porte à quelqu'un. Qu'il voit quelqu'un de plus âgé, qu'il le vouvoie. C'est des choses comme ça. Oui, ça paraît peut-être dur sur le coup, mais on veut tous ça d'un enfant. On veut qu'on ait un enfant bien élevé, qu'il ait de bonnes manières. Puis c'est ce que je souhaite de mon enfant. »
Et Kenny, lui, il insiste sur la discipline face aux écrans. Pour sa fille ET pour lui…
« Moi, ce qui est important, c'est vraiment la discipline. C'est vraiment important. Je ne joue pas avec ça. Mais sinon, je la laisse vraiment faire ce qu'elle veut. Pas ce qu'elle veut, mais je la laisse s’amuser, découvrir. Je ne mets pas vraiment de restrictions, mais si, admettons, je dis qu’on joue une heure, on joue une heure. J'essaie beaucoup d'inculquer la discipline parce que je pense que dans la vie, c'est extrêmement important. Mais sinon, j'essaie le plus possible aussi de jouer avec elle, d'éviter tout ce qui est électronique, mais vraiment plus le contact humain, de prendre une feuille puis dessiner, de développer beaucoup ce côté-là. Tout ce qui est électronique, j'essaie vraiment de l'éloigner de ma fille. Elle regarde la télévision vraiment occasionnellement. Sinon, pas de télé, la télé est fermée. Aussi, quand je suis tout seul avec elle , j'essaie de vraiment mettre mon téléphone de côté et de vraiment jouer avec elle. Je trouve que ça, ça fait une énorme différence. Quand, admettons, je suis sur mon téléphone, là elle va vouloir regarder la télévision et tout, mais quand je me concentre vraiment sur elle, puis on prend une feuille, puis on dessine, ou on saute, ou peu importe, je trouve qu'elle s'amuse énormément. Elle s'amuse beaucoup plus, contrairement à si elle fait autre chose qui est stimulé par quelque chose d'électronique. Fait que c'est ça. Je suis un mélange de tout ça, mais j'essaie vraiment qu'elle soit disciplinée le plus possible, de développer son côté créatif, de voir qu'est-ce qu'elle aime. »
C’est pas un secret pour personne : être parent, c’est prenant. Et on peut facilement se perdre dans la routine, s’oublier comme amoureux. Jérémie nous en parle.
« Genre t'as laissé deux semaines passer pis t'as juste fait ça, prendre soin des enfants, sans se parler. Pis là, t'as mis l'affaire à la mauvaise place pis la réaction : "whoa! Qu'est-ce t'as là?" On se parle pas, on fait rien. Faut faire quelque chose, là. »
Jonathan en rajoute.
« C'est challengeant. C'est challengeant parce qu'il faut pas que t'oublies ta partenaire,mais des fois, t'es tellement dans la routine, dans le quotidien que des fois, t'oublies un peu ton couple. C'est là que c'est un travail qui doit se faire à deux. C'est pas facile, c'est sûr, il y a des hauts et des bas, mais je sais que ça va dans les deux sens. Pour elle aussi, la priorité, c'est l'enfant. Surtout que dans notre cas, notre enfant a deux ans et demi, bientôt trois : il ne peut pas tout le temps exprimer tous ses besoins ou tous ses désirs. Notre focus est souvent sur lui, tandis que nous aussi, on en a aussi. »
Jonathan essaye d’être plus pro-actif pour prioriser son couple.
Jo : « C'est là qu'on essaie de trouver des solutions, des sorties, des activités, le faire garder, des choses comme ça, ou prendre des journées off puis le laisser à la garderie. Donc, on essaie de trouver des petites idées comme ça pour nous permettre de ne pas nécessairement juste garder la flamme, mais l'harmonie dans le couple aussi. On est des parents, mais on est aussi un couple. »
De son côté Kenny pense qu’un couple doit travailler ensemble pour atteindre un niveau d’intimité,créer un environnement propice entre amoureux.
« Je dirais qu'il faut être beaucoup plus intentionnel. On peut se perdre vraiment facilement. vraiment, vraiment facilement. Ma femme et moi, on essaie justement de toujours se réserver du temps. Il faut vraiment que ça soit une priorité, en fait. Sinon, on va voir trois mois passer sans qu’on soit allé en date. On essaie d'être très, très, très intentionnel par rapport à ça. Une des choses qu’on faisait avant et qui est non négociable, c'était de partir en voyage. Ça coûte cher, ça peut être un défi avec l'enfant, mais c'est non négociable. On essaie toujours de partir minimalement une fois par année. Ça ne change pas. Il faut être intentionnel. C'est peut-être juste de se dire qu’on sort en date à chaque 10 du mois par exemple. Parce que sinon, avec la vie, ça passe extrêmement vite. On est deux personnes très occupées. Il faut faire attention. »
En plus de la vie de couple, il y a toute la vie sociale qui est chamboulée quand on devient parent. Les papas nous ont partagé un détail important auquel ils tiennent :Le temps avec les boys.
« Les amis d'un gars, c'est extrêmement important. Des fois, certaines femmes font l'erreur d'essayer de couper ça pour la gestion de l'enfant. Mais non, il faut pas... Ç'est quelque chose dont on a besoin, nous, les gars. C'est extrêmement important. C'est quelque chose que j'ai communiqué avec ma femme depuis assez longtemps. Est-ce que je sors tous les jours? C'est sûr que non, mais des fois, j'ai mon temps. Souvent, le dimanche soir, je suis avec les boys, on regarde notre game de football. Ça reste à chaque semaine. Mais sinon, une fois de temps en temps, si j'ai une sortie à faire, je le fais. Mais c'est vraiment de communiquer à l'avance. »
Peu importe le papa, Odyans a pu remarquer qu’ils ont tous des points en communs dans leur parcours vers la parternité. Que ce soit à la naissance, au retour à la maison et à l’adaptation au quotidien ou encore pour préserver un couple sain, tous les efforts sont appréciés. Est-ce que le papa qu’on devient est défini par le papa qu’on a eu? Réponse dans le prochain épisode d’Odyans.
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