Fibromes story – Magheisha et Fabrice

Magheisha (Photo : gracieuseté)

Transcript

J​'ai ​découvert ​que ​j ​'avais ​des ​fibromes ​à ​ma ​première ​grossesse. ​Donc ​il y a à ​peu ​près ​9 ​ans, ​disons. Les ​fibromes ​sont ​devenus ​un ​problème ​dans ​ma ​vie ​à ​ma ​deuxième ​grossesse, donc ​en ​2019. À la suite de ​la ​première ​ou ​deuxième ​échographie, ​ils ​ont ​vu ​la ​masse, ​mais ​il ​n​'y ​en avait ​qu​'un ​seul. ​Il ​était ​quand ​même ​gros, mais ​là ​où ​il ​était ​situé, ​pas ​un ​problème ​pour ​le ​bébé ni ​pour ​un ​accouchement ​vaginal. ​On a donc ​​laissé ​aller ​les ​choses et en ​termes ​de ​grossesse, ​ça ​a ​super ​bien ​été. Mais ​c​'est ​après ​la ​grossesse, ​je ​dirais juin ​2021, c’est ​là que ​j'ai ​vraiment ​pris ​ça ​en ​main ​parce ​que ​là, ​ça ​commençait ​vraiment ​à ​dégringoler. ​Ça n'allait ​plus. ​

Ce ​que ​je ​veux ​dire ​par ​ça ​n​'allait ​plus, ​c​'est ​que ​j​'ai ​toujours ​été ​une ​fille ​hyper ​active. M​'entraîner, ​bouger, ​ça ​fait ​partie ​de ​mon ​ADN, ​de ​mon ​identité. Puis ​là, m ​'entraîner, ​c'était ​rendu ​difficile. ​Certains ​mouvements, ​c'était ​rendu ​difficile. ​J’avais une ​lourdeur ​au ​niveau ​du ​bassin, ​de ​l'utérus. J'avais ​toujours ​un ​poids, ​comme ​ce qu’on commence à ressentir vers ​5 ​mois ​de ​grossesse, quand il y a ​quelque ​chose ​qui prend de ​l​'ampleur. C'était ​ça, ​mais je n’avais ​pas ​de ​bébé, ​il ​n'y ​avait ​rien. ​Les ​menstruations, Ô ​Mon ​Dieu! ​C ​'était ​rendu ​vraiment… ​J​'ai ​toujours ​été ​une ​fille ​hyper ​régulière ​et ​mon ​cycle ​a ​toujours ​été ​trois ​jours. ​J'avais ​mes ​règles ​pendant ​trois ​jours, douleurs à un ou deux sur 10​ ​dans ​les ​mauvais ​mois. ​J​'étais parmi ​les ​chanceuses ​pour qui ​les ​menstruations, ​ce n’était ​​pas ​un ​problème. ​Mais ​à la suite ​de ​ma ​deuxième [grossesse, NDLR], ​je ​suis ​passée ​de ​trois, ​à ​sept, ​à ​dix ​jours et ​les ​douleurs ​commençaient ​une ​semaine ​avant ​et ​c'était ​infernal. ​​J​e n’avais ​jamais ​manqué le travail, les ​pratiques ou l'entraînement et là je ​ne pouvais ​pas ​sortir ​du ​lit pour aller ​au ​travail. ​J​'avais ​l ​'impression ​que ​mon ​dos ​allait ​exploser ​d'une ​seconde ​à ​l ​'autre. ​Saigner ​pendant ​dix ​jours, ​je n​'avais ​jamais ​connu ​ça. ​J'étais ​comme ​: « Ce n’est ​​pas ​normal, ​absolument ​pas ». Chance ​pour ​moi, ​je ​n'étais ​pas ​anémique. ​De ​ce ​côté-là, ​ça ​allait ​très ​bien. ​

Sur ​le ​plan ​intimité ​dans ​mon ​couple, ​​c ​'était ​une ​corvée pour moi ​parce ​que ​ça ​faisait ​mal. ​Je n​'avais ​aucun ​plaisir, ​aucun, ​​absolument ​nul. ​Si ​je devais choisir entre ​brûler ​en ​enfer ​et ​avoir ​des ​relations ​sexuelles, ​j'aurais ​brûlé ​en ​enfer. ​J'avais ​un ​melon ​au ​miel, ​même un ​petit ​peu ​plus ​gros, ​comme ​un ​très ​gros ​cantaloup. ​Comme ​un ​fœtus ​de ​sept ​mois ​à ​peu ​près. ​

Sur la photo de gauche, Magheisha montre la protubérance causée par un fibrome utérin avant la chirurgie. Sur la photo de droite, Magheisha montre son ventre devenu plat après l’opération

À la suite de ​tous ​ces ​symptômes, ​je ​savais ​que ​je ​ne voulais ​plus ​d'enfants, ​j'en ​ai ​deux ​en ​santé. ​Après ​ma ​deuxième, ​j ​'ai ​eu ​de ​petites ​complications. ​​On ​m'avait ​dit ​que ​si ​j'allais ​pour ​un ​troisième, ​il y aurait des ​risques, ​etc. ​Je ​me ​suis ​dit ​que ​ça ​n'en ​valait ​pas ​la ​peine, ​ça ​n​'en ​valait ​pas ​ma ​vie. ​Donc ​je ​savais ​déjà ​que ​c'était ​fini. ​Alors ​quand ​j'ai ​vu ​tout ​ça, ​je ​suis ​allée ​voir ​mon ​gynécologue, ​qui ​est ​extraordinaire et je lui ​ai ​dit ​que ​ça ​ne ​marche ​plus, ​​je ​veux ​une ​hystérectomie. ​Il ​m'a ​dit : « Whoa! Minute, ​fille. » ​Il ​n'a ​pas ​dit : « Ok ​c'est ​bon, ​on ​y ​va ​tout ​de ​suite ». ​Non. ​On ​s'est ​assis, ​on ​a ​parlé et il ​m​'a ​dit : « Regarde, ​avant ​qu'on ​se ​rende ​là, voici ​ce ​qu'on ​a ​fait ». Un ​petit ​plan ​de ​match, ​j’ai ​dit : « ​fine, je ​vais ​faire ​ce ​que ​tu ​me ​demandes, ​mais ​si ​ça ​ne ​marche ​pas, ​​on ​fait ​ce ​que ​je ​veux. » ​Mon ​mari ​a ​très ​bien réagi ​parce ​que ​lui, ​il ​avait ​déjà ​fait ​la ​vasectomie. ​Après ​ma ​deuxième, ​j​'ai ​eu ​une ​complication. ​J ​'ai ​fait ​une ​éclampsie ​postpartum. Ça ​m​'a ​fait ​très ​peur. ​Je ​suis ​ ​vraiment ​connectée ​avec ​ma ​santé, ​je ​suis ​un ​petit ​peu, ​beaucoup ​hypochondriaque… ​Donc ​je ​fais ​vraiment ​attention ​du ​mieux ​que ​je ​peux, ​du ​meilleur ​de ​mes ​connaissances. ​Je ​n’aime ​pas ​prendre ​des ​médicaments, ​je n​'aime ​pas ​prendre ​des ​pilules et c’est ​la ​même ​chose ​avec ​mes ​enfants. ​Si c​'est ​une ​fièvre, je ​ne vais ​pas ​tout ​de ​suite donner ​du ​Tylenol ​parce ​que ​j’ai ​confiance ​que ​le ​corps ​est ​capable ​de ​combattre ​certaines ​choses. ​C​'est ​sûr ​qu'après ​un ​certain ​moment, ​si ​ça ​dégénère, ​oui, ​je ​vais ​donner ​de ​la ​médication ​pour ​aider, ​mais ​en ​temps ​normal, ​j ​'aime ​mieux ​laisser ​passer ​les ​choses, ​le ​corps ​est ​capable. ​Donc après ​l​'éclampsie ​postpartum – ​quelque ​chose ​sur lequel, ​malheureusement, ​je n'ai ​aucun ​contrôle, c’est ​mon ​corps ​qui ​réagit – et ​les ​explications de ​l ​'équipe ​médicale ​de ​St. ​Mary's, ​concernant ​les ​risques ​d’​une ​troisième ​grossesse, on a vu que ​ça ​n ​'en ​valait ​pas ​la ​peine ​puisque ​je ​pouvais ​y ​passer ​et ​laisser mon mari ​seul ​avec ​un ​nouveau ​bébé ​et ​deux ​enfants. ​Le ​bébé ​pourrait ​y ​passer. ​Lui, ​il ​aurait ​à ​lui ​prendre ​une ​décision ​si ​les ​choses ​dégénéraient. Je me suis demandé si ça ​valait ​la ​peine ​de ​prendre ​le ​risque ​de ​nous ​mettre ​dans ​cette ​situation? ​On ​a ​tout ​de ​suite ​dit ​non, vraiment ​pas. ​Puis ​tout ​de ​suite, ​j ​'ai ​dit, ​regarde, ​c ​'est ​moins ​invasif ​pour ​toi ​de ​faire ​la ​vasectomie ​que ​moi ​faire ​la ​grande ​opération. ​Mais ​ça, ​c’était ​avant ​que ​le ​problème ​des ​fibromes ​ne ​continue. ​Donc tout ​de ​suite ​après, c’est lui ​qui ​a ​pris ​son ​rendez ​-vous, ​puis ​c ​'était ​fait.

​Alors, ​le ​déroulement ​de ​l ​'opération : ​je ​ne ​peux ​pas ​cacher ​que ​j​'étais ​très ​anxieuse. ​En ​fait, ​non. Je ​suis ​déjà ​une ​personne ​anxieuse ​dans ​la ​vie, ​mais ​on ​dirait ​que ​l’opération ​qui ​venait, ​j'étais ​très ​en ​paix ​avec ​ça. ​Ce ​qui ​m'a ​un ​peu ​inquiété ​parce ​que ​je ​me demandais « ​pourquoi ​je ​ne ​suis ​pas ​en ​train ​de ​perdre ​la ​tête? » ​Mais ​bon, d’un autre ​côté, ​je ​me ​suis ​dit : « ​écoute, ​c ​'est ​peut ​-être ​un ​signe ​que ​ça ​va ​juste ​bien ​aller, ​puis ​je ​fais ​ce ​que ​je ​dois ​faire ». ​ ​Bon, c​'est ​sûr ​qu​'il ​y ​a ​tout ​un ​protocole, ​etc., mais ​le ​jour ​de ​l'opération, ​j'étais ​vraiment ​zen, ​calme, ​j'étais ​excitée, ​j'avais ​vraiment ​hâte ​comme ​yes, ​ça ​arrive. ​J'avais ​appelé mon fibrome Fabrice et ​j'étais ​comme : « ​Fabrice ​va ​enfin ​être ​libéré ​de ​mon ​corps ». ​Donc ​moi ​j'ai ​eu ​une ​laparoscopie : ​ils ​ont ​fait ​trois ​ou ​quatre ​petits ​trous ​à ​différentes ​places ​sur ​mon ​ventre, ​puis ​le ​plan ​initial ​était ​de ​couper ​tout ​ce ​qui ​rattachait ​le ​fibrome ​à ​l'intérieur ​et ​de ​le sortir ​par ​voie ​vaginale, ​vraiment ​l'enlever. ​Mais ​comme il ​était ​trop ​gros, ​ça ​ne ​passait ​pas. Il ​a donc fallu ​​le ​couper ​en ​petits ​morceaux ​à ​l'intérieur ​puis ​enlever ​morceaux ​par ​morceaux, ​toujours ​par ​voie ​vaginale. ​Avant l’opération, le chirurgien ​m'avais dit ​que ​son ​plan, c’est d’éviter ​la ​césarienne, ​mais que ​si ​le fibrome était ​trop ​gros ou s’il ​y avait ​des ​complications, il ferait ​la ​césarienne. Je lui avais répondu : « écoute, ​j​'ai ​deux ​enfants ​à ​la ​maison. Fais ​ce ​que ​t'as ​à ​faire, ​je ​vais ​juste ​retourner ​à ​la ​maison ​ce ​soir ». Il ​était ​comme « ​I ​got ​you ». J ​'ai ​dit ​merci. Et ça ​s'est ​super ​bien ​passé.​

Ô Mon Dieu! Depuis ​l'hystérectomie, je ​suis ​une ​nouvelle ​femme. ​​Je ​me ​reconnais, ​je ​me ​retrouve, ​je ​suis ​libre ​de ​mon ​corps, ​j ​'ai ​recommencé ​à ​m ​'entraîner. ​J​'ai ​eu ​mon ​opération ​le ​20 ​novembre ​2023 : le ​1er ​janvier ​2024, je ​n​'ai ​même ​pas ​attendu ​mon ​examen ​post ​opératoire, j ​'ai ​recommencé ​à ​m ​'entraîner, ​doucement, ​bien ​évidemment. Juste ​ça, ​de ​bouger, ​de ​ne ​plus ​avoir ​mal, ​d​'être ​assise, ​à ​terre, ​jouer ​avec ​mes ​enfants, ​mon ​estime de moi ​parce ​que ​là ​j​e n’avais ​plus ​le ​ventre ​d​'une ​femme ​enceinte ​de ​6, ​7 ​mois. ​Ça ​aussi, la ​façon ​que ​je ​suis ​dans ​mes ​vêtements… C’est ​extraordinaire! ​Pour ​moi, ​c'était ​le ​jour ​et ​la ​nuit, ​aucun ​regret, ​absolument ​aucun. ​Est -ce ​que ​tout ​ça ​a ​eu ​un ​impact ​sur ​ma ​féminité? En ​fait, ​je ​dirais que ​l'impact ​a été ​positif ​parce ​que ​comme ​j​'ai ​dit ​un ​peu ​plus ​tôt, ​l'intimité ​avec ​mon ​mari en ​avait ​pris ​un ​dur ​coup parce ​que ​pour ​moi, ​ce n​'était ​plus ​plaisant. ​Donc, c'est ​sûr, ​là-dessus, ​c'était ​difficile ​parce ​que ​premièrement, ​je ​ne suis ​pas ​faite ​en ​bois, ​ok? ​C​'est ​sûr ​que ​les ​solutions ​viennent ​des ​deux ​côtés ​par ​moment, ​mais ​après ​ça, ​c'était ​presque ​un ​châtiment, ​et ​je ​ne pouvais ​pas ​combler ​ce ​besoin ​pour ​nous ​deux, ​en ​fait. ​Mais ​maintenant, bel tifi, ​​là! ​Maintenant, ​ça ​va, ​c'est ​correct. Premièrement, plus de ​crainte, ​de ​comme : « oh ​mon ​Dieu, ​pull ​out, ​oh ​mon ​Dieu ». ​Non, ​les ​deux, ​it's ​free ​for ​all. C​'est ​merveilleux! ​Non, ​pour ​moi, ​c​'est ​positif parce ​ que ​je ​n​'ai ​pas ​cet ​attachement ​à ​mon ​utérus, j’imagine. ​J ​'ai ​eu ​la ​chance ​d​'avoir ​deux ​enfants, ​deux ​belles ​filles ​en ​santé. Pour ​moi, ​ça ​va. ​Mon ​corps ​a ​fait ​son ​travail. ​Maintenant, ​c'est ​juste ​de ​profiter ​de ​mon ​corps ​et ​de ​ma ​vie, ​comme ​je ​le ​veux, ​I ​guess.

​Ce ​que ​je ​dirais ​à ​une ​femme ​qui ​envisage ​de faire l’hy​stérectomie, eh ​bien ​évidemment, ​c'est de ​vraiment ​peser ​le ​pour ​et ​le ​contre, ​parce ​qu’il n’y a pas de retour en arrière. ​Une ​fois ​que ​c​'est ​fait… ​C ​'est ​une ​grosse ​décision ​à ​prendre. ​Mais si ​c ​'est ​vraiment ​ce ​que ​tu ​veux ​pour ​ton ​bien ​physique et mental, ​vas -y, ​bats ​toi ​jusqu'à ​la ​fin, parce ​qu’au bout du compte, ​c ​'est ​toi ​qui ​vit ​dans ​ton ​corps. Et ​la ​façon ​dont ​je ​me ​sens ​en ​ce ​moment ​dans ​mon ​corps, ​c ​'est ​ce ​que ​je ​souhaite ​à ​toutes ​les ​femmes, ​toutes ​les ​mères ​sur ​terre, ​parce ​que ​​se ​sentir ​soi ​à ​nouveau, ​se ​sentir ​renaitre ​, ​c ​'est ​merveilleux! ​Je ​sais ​que ​ce n'est ​pas ​facile, ​le ​système ​de ​ ​santé ​que ​nous ​avons ​ici ​au ​Québec, ​mais ​vraiment, ​battez-vous, ​insistez, ​quitte ​à ​changer ​de ​médecin. ​Je ​sais ​que ​ce n​'est ​pas ​facile, ​mais ​faut ​vraiment ​aller ​au ​bout ​parce ​que ​nous, les​​ femmes, ​on ​n'a ​pas ​à ​souffrir ​comme ​ça. ​Malheureusement, ​on ​a ​toujours ​l​'impression ​qu'on ​est ​condamnée ​à ​la ​souffrance ​menstruelle. ​Après ​ça, ​on ​a ​ce ​qui ​vient ​naturellement ​avec ​la ​grossesse ​et ​l'accouchement ​et ​tout. ​Il ​y ​a ​certaines ​souffrances ​qu'on ​est ​prêtes ​à ​accepter ​et ​c​'est ​correct, ​mais ​celle-ci, ​on ​n'est ​pas ​obligée ​de ​l ​'accepter. En ​fait, ​on ​n'aurait ​même ​pas ​à ​subir ​tout ​ça. Ce ​sont ​des ​choses ​qu'on ​ne ​contrôle ​pas quand ​tout ​ça ​dégénère ​dans ​notre ​corps,​mais ​on ​peut ​choisir ​de ​continuer ​à ​souffrir ​ou ​pas. ​Puis ​je ​ne ​pense ​pas ​qu'on ​devrait ​avoir ​à ​se ​battre. ​Surtout, beaucoup ​de ​médecins ​sont ​des ​hommes ​et, sans​rien ​n'enlever ​aux ​hommes, vous ​ne ​savez ​pas ​ce que c’est. Donc, ​mesdames, ​juste ​continuez ​à ​pousser, ​allez ​chercher ​d 'autres ​avis ​médicaux ​et ​vraiment ​allez ​au ​bout ​parce ​que ​moi, ​j​'ai ​été ​chanceuse. ​J​'ai ​un ​médecin ​en ​or ​qui ​m’a ​écoutée, ​on ​a ​travaillé ​ensemble et ​aujourd'hui, ​je ​lui ​suis ​reconnaissante ​parce ​que ​je ​me ​sens ​moi ​de ​nouveau. ​Je ​me ​sens ​comme si j’avais ​21​-22 ​ans, ​libre ​de ​mon ​corps, ​libre ​de mes ​mouvements, libre ​ ​de ​faire ​ce ​que ​je ​veux et ​de ​regagner ​une ​intimité ​dans ​ma ​vie de ​femme ​mariée. C​'est ​merveilleux ​parce ​que ​c​'était ​lourd, c ​'était ​vraiment ​lourd. ​Donc ​courage, ​mesdames.

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