200 ans dans la communauté, pour la communauté
Le 7 octobre dernier, des acteurs de premier plan du milieu communautaire de Montréal soulignaient 200 ans d’existence combinées. Odyans a eu la chance de les rencontrer dans le cadre de l’évènement 200 ans au sommet organisé par le Sommet Afro jeunes.
Depuis les années 1970, le Centre N A Rive, le Bureau de la communauté haïtienne de Montréal, la Maison d’Haïti et le Conseil des éducateurs noirs du Québec contribuent à l’insertion, à l’intégration, à l’éducation ainsi qu’à la formation de Québécois de toutes origines.
« Ça va faire 20 ans depuis qu'on offre le cours de langue créole et culture crédité, rappelle Ninette Piou, directrice générale du Centre N A Rive. Ce cours donne 4 crédits pour chaque 100 heures d'activités aux jeunes de niveau secondaire 4 et 5. Ça leur permet de compléter et puis d'avoir leur diplôme de secondaire afin de pouvoir poursuivre leurs études, aller au niveau collégial, à l'université et tout ça. »
S’il intervenait surtout auprès de la communauté haïtienne à ses débuts, l’organisme de la rue Saint-Denis a grandement élargi ses activités depuis. Il offre entre autres des formations aux jeunes et aux adultes, ainsi que des activités aux aînés. Il contribue aussi à la tenue de la Journée du livre haïtien depuis 15 ans, en plus d’avoir soutenu le lancement de Services BOUKAN Délice, une entreprise qui produit, distribue et vend des mets à saveur créole pour renforcer l’autonomie financière des femmes.
« On est passé de l’alphabétisation au développement professionnel, au renforcement/à l’activation des compétences des jeunes, aux aînés, au projet d’économie social, au Comité Créole. On essaye de répondre aux besoins. »
Le Centre célébrera officiellement ses 50 ans le 2 décembre prochain à ses bureaux du 6971 Saint-Denis. Mme Piou y convie le grand public, ainsi que tous ceux qui souhaiteraient se porter bénévole et « mettre la main à la pâte ». « Ça sera le moment […] On a 50 ans derrière nous, il en reste probablement 50 autres, alors il faut une deuxième équipe pour prendre le relais parce qu’il faut que je passe le flambeau », mentionne celle qui dirige le centre depuis 1996.